mercredi 19 mai 2010

A Vervins, le rhino, c'est rosse !

 Dessin d'Yves Chaland - Faire la fête au rhinocéros ?
Nuit des musées à Vervins, le week-end passé. Et une bonne surprise car ce petit musée, qui était quelque peu à l'abandon lors de mes dernières visites, s'est enrichi de pièces remarquables sur l'histoire de la ville et elles sont données à voir de manière assez  savante et agréable. Un objet m'a cependant intrigué, il ne faisait pas encore tout à fait nuit, dans la cour de ce musée : un rhinocéros ! Est-ce que, comme les abeilles, ces animaux en  seraient réduits à se réfugier dans les villes pour échapper à leurs prédateurs ? En fait c'est une statue à l'abandon au fond de la cour, un rhinocéros monumental dans le style Tinguely (un artiste que j'aime), la vélocité en moins. Pas de socle, pas de notice, elle est en déshérence dans un carré d'herbes folles. Au moins, se dit-on, ce rhinocéros ne mourra pas de faim ! Mais il commence à rouiller, ce n'est pas très grave car l'artiste n'a pas utilisé des matériaux de première jeunesse et ce qui relève de la patine ou de l'état original est difficile à déterminer.
Un informateur, dont je tairai le nom (je protège toujours mes sources), me dit que la bonne ville de Vervins a acquis cette œuvre pour la somme bien modique, compte tenu du poids de la chose, de 6 000 Euros, et qu'elle semble, depuis lors, s'en désintéresser.
Rhinocéros - oeuvre d'un artiste inconnu dans la cour du Musée de Vervins
Alors je risque une supplique à la municipalité de Vervins : je suis prêt à accueillir de façon temporaire et contractuelle cette oeuvre en dépôt dans mon jardin, je la mettrai sur une socle, je rédigerai une notice sur l'artiste qui l'a réalisée, et créerai autour d'elle une petite placette que j'aménagerai pour l'occasion pour l'agrément de mes amis et de mes visiteurs. Cette placette je la baptiserai "Place des vieux chinois lubriques", pour rappeler à chacun le tribut que l'animal paie (enfin ce qu'il en reste en Afrique) aux forfanteries libidineuses de cette population qui, dit-on, use et abuse de la poudre de corne de rhinocéros.

Une alternative plus pédagogique serait que la ville de Vervins baptise elle même une telle place (le grand rond point sud de la ville n'a pas vraiment de nom par exemple) et y installe le rhinocéros en son centre. Pour que le résultat soit probant, en terme de développement durable, il serait souhaitable que la ville de Vervins se "jumelle" ensuite avec une grande ville chinoise.
Post scriptum : s'il s'agit d'un rhinocéros "sans papiers" et que la discrétion de sa présence à Vervins est une ruse pour tenter de le faire échapper aux épigones de Mr Besson, je retire immédiatement ce billet de mon blog, donc merci de m'en avertir le cas échéant !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Si le quadupède barbouillé et le rhino rouillé arrivent à se réunir et à s'aimer, je veux bien un petit... (Ca ne devrait pas être triste !)