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dimanche 12 mai 2013
Fête du 1er Mai 2013 au Familistère Godin de Guise : extrait du spectacle des "Grandes personnes"
Dans le Jardin d'Agrément du Familistère Godin, un spectacle qui a captivé son public, "La ligne jaune" par la Compagnie "Les grandes personnes". Une histoire industrielle, celle de l'usine Renault de Cléon (en Normandie), racontée par ceux, ouvriers, syndicalistes, qui n'ont pas souvent la parole. Cette parole est portée ici, avec humour et truculence par la comédienne Raphaële Trugnan * qui fait vivre avec grand talent le dispositif scénique et le petit peuple des santons créés par ses associés des Grandes personnes. Le court extrait que je présente ici évoque, sans pathos, les évènements de mai 68 à Cléon.
Pour en savoir plus sur la genèse de ce spectacle, l'ensemble des talents qui y ont contribué, et les programmations à venir :
http://www.lesgrandespersonnes.org/spip.php?article105
* Pauline de Coulhac et Christophe Evette (co-auteur du texte et co-metteur en scène du spectacle) assuraient la régie
mardi 3 mai 2011
Fête du 1er mai 2011 au Familistère Godin de Guise : deux moments d'éloquence sur l'obscénité du temps présent... et un moment de grâce
La Boétie et Michel Onfray étaient au programme de l'éloquence de Jean-Pierre Balligand pour un appel à l'insoumission qui résonnait comme un défi à l'obscénité de l'époque. Les comédiens de la Compagnie "Ici même" ont du se réjouir que cet appel vibrant n'ait pas été prononcé devant le public nombreux des festivités de l'après-midi mais devant le public plus restreint de l'inauguration, à une heure où les notables, qui savent "ce que parler veut dire" , sont plus nombreux dans l'assistance que les simples citoyens. En effet leur théâtre de l'invisible qui colle avec tant de pertinence aux oppressions du moment aurait pu les exposer à des malentendus cognitifs. Personnellement, par exemple, j'ai été un moment tenté, hypnotisé que j'étais par le réalisme de leurs arguments, de taguer la maison modèle dont ils vantaient les mérites et été aussi quelque peu surpris et indigné de la curiosité presque polie avec laquelle le public semblait accueillir leur éloge d'un monde "enfin sans domicile fixe" et voué à un habitat aussi "innovant" qu'étriqué (5 m2 au sol pour un "quatre pièces" pour célibataire nomade !)
Devant les hautes façades du pavillon central du Familistère, une danseuse de la Compagnie Retouramont (direction Fabrice Guillot),dont j'aurais aimé vous dire le nom (introuvable sur les sites du Familistère et de la Cie) tisse les fils de nos rêves d'utopie avec une grâce et une légéreté qui défie les lois de nos pesanteurs :
Si j'en trouve le temps je mettrai un petit film plus développé sur le travail remarquable de la Compagnie "Ici même" lors de ce premier mai 2011.
Pour en savoir plus sur ces deux Compagnies :
http://www.icimeme.info/
mardi 4 janvier 2011
Un enterrement qui aurait plu à Maître François Rabelais : celui de Mathy l'Ohè
L'enterrement de Mathy l'Ohè clôture les festivités du 15 août à Liège. Comme en carnaval c'est le moment où les touristes sont partis et où le quartier d'Outre-Meuse et les amis de Tchantchès se donnent une fête plus intime. Sans doute le plus beau moment de la fête. La verve facétieuse des acteurs de cette fête qui mêle parodie, humour et ferveur (c'est aussi une fête paroissiale et mariale) aurait sans doute plu à Maître François Rabelais.
J'ai annoncé ce film sur des messages antérieurs et sur le film précédent. Donc place à l'image !
Vous pouvez aussi vous reporter à ma précédente contribution ou au premier texte consacré à cet évènement en cliquant ici
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mardi 28 décembre 2010
Fêtes du 15 août en Outremeuse à Liège : fanfares, harmonies, orphéons, géants, et météorologie
L'homme est-il en sucre ? C'est la question qu'il m'arrive de me poser en écoutant la tonalité des alertes météo. Il neige sur Liège, chantait Brel et il y a des jours où l'on aimerait que les commentateurs météo de nos médias se fassent chanteurs plutôt que maîtres chanteurs. Alors que faire quand, cernés par les ours blancs et les cliquotes de dame météo, seules restent ouverts les sentiers du rêve ? Eh bien monter et montrer, par exemple, les images d'un autre été et d'un voyage à Liège. J'en ai déjà parlé sur les images d'un autre (billet sur ce blog à propos des "cramignons"). Donc, place aux images, et ne ratez pas la publicité à la fin du film, elle annonce des lendemains qui chantent.
Pour ceux qui ont une bonne connexion internet et un grand écran : la résolution des vidéos est meilleure sur "you tube". Vous y accédez en cliquant deux fois sur l'écran.
Et bientôt, sur ce blog, le film de l'enterrement de Mathy L'Ohè (16 août 2010), j'en ai déjà parlé ici (cliquez)
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mardi 21 décembre 2010
Rencontre avec le fardier de Cugnot en balade à Paris aux Arts et Métiers
Balade dominicale à Paris et une rencontre qui n'était pas au programme : le fardier de Cugnot en démonstration et en parfait état de marche sur le parvis du musée des Arts et Métiers. Souvenirs du Mallet-Isaac de mon enfance ou des récits de mon grand-père meusien (plus au nord, côté Argonne) cette rencontre ma charmé comme je l'espère elle vous charmera. Ce fardier bien sûr je l'ai sans doute déjà vu une dizaine de fois : l'original est au musée des Arts et Métiers, longtemps poussiéreux (ce n'est plus le cas) mais de toute façon inerte puisqu'il a été accidenté lors de sa première démonstration à l'arsenal de Paris en 1769 et qu'il ne s'en est pas remis.
Ce fardier ce n'est pas rien puisque c'est la première automobile de l'histoire de l'humanité, initialement destinée à traîner les canons sur les champs de bataille, personne n'est parfait , donc c'est un "char" comme diraient les québécois. Premier accident automobile de l'histoire de l'humanité aussi. Par bonheur seul un mur de l'arsenal en avait souffert. On regrette presque que les militaires ne l'aient pas adopté car le rythme des opérations suivantes en aurait été fort ralenti. Il aurait peut-être jetté l'effroi dans les rangs adverses comme les premiers aérostats militaires... allez savoir, et imaginez Bonaparte au volant du fardier de Cugnot au pont d'Arcole !
La démonstrations que j'ai filmée était plus probante que celle de Cugnot. Merci aux anonymes de l'association "Le fardier de Cugnot" qui ont autorisé ces images et à Fabrice Génisson, l'un des initiateurs du projet, qui les a commentées.
Errata : à force de chanter quand je me balade je ne fais plus bien la distinction entre balade et ballade. D'où la faute qui est dans le titre du film. C'est un peu compliqué à changer dans YouTube sans tout reprendre à zéro, donc je n'y touche pas ce qui laissera le loisir à Bernard Pivot de me traiter de cancre : c'est mérité.
Ce fardier ce n'est pas rien puisque c'est la première automobile de l'histoire de l'humanité, initialement destinée à traîner les canons sur les champs de bataille, personne n'est parfait , donc c'est un "char" comme diraient les québécois. Premier accident automobile de l'histoire de l'humanité aussi. Par bonheur seul un mur de l'arsenal en avait souffert. On regrette presque que les militaires ne l'aient pas adopté car le rythme des opérations suivantes en aurait été fort ralenti. Il aurait peut-être jetté l'effroi dans les rangs adverses comme les premiers aérostats militaires... allez savoir, et imaginez Bonaparte au volant du fardier de Cugnot au pont d'Arcole !
La démonstrations que j'ai filmée était plus probante que celle de Cugnot. Merci aux anonymes de l'association "Le fardier de Cugnot" qui ont autorisé ces images et à Fabrice Génisson, l'un des initiateurs du projet, qui les a commentées.
Errata : à force de chanter quand je me balade je ne fais plus bien la distinction entre balade et ballade. D'où la faute qui est dans le titre du film. C'est un peu compliqué à changer dans YouTube sans tout reprendre à zéro, donc je n'y touche pas ce qui laissera le loisir à Bernard Pivot de me traiter de cancre : c'est mérité.
Pour en savoir plus : www.lefardierdecugnot.fr
dimanche 12 septembre 2010
Jour de fête au village et "cramignons" : ne fermez pas vos poulaillers !
Il y a une semaine je ne savais pas ce qu’était un « cramignon ». J’étais le 15 et 16 août à Liège jour de la grande fête de « Roture », le quartier populaire d’Outre-Meuse, le quartier le plus populaire (ancien faubourg inondable) de la ville. Je vous en reparlerai car j’ai ramené de ces journées 2 heures de « rushes » dont je ferai un documentaire cet hiver. Un air joué par une fanfare m’avait intrigué car c’était un des moments de transe des festivités de clôture de cette fête (le 16 août où l’on enterre « Matî l'Ohê» (Mathieu l’os, en wallon), le public en chantait les paroles que je comprenais mal. J ‘avais juste retenu le début des paroles « tant qu’il y aura… ». Une recherche sur internet m’a conduit aux fêtes des Cramignons, où cet air est souvent chanté et joué. Alors les Cramignons, c’est une fête que la jeunesse (principalement les jeunes couples mais personne ne semble exclu) se donne en dansant dans les rues des villages de la Basse Meuse durant plusieurs jours.
La Basse Meuse ce sont les confins du plateau de Herve (qui produit un fromage qui ne s’oublie pas), sur la rive droite de la Meuse entre Liège et Maastricht. Le beau film qu’a déposé MissAlive (merci à elle) sur Youtube et que je vous donne à voir a été tourné lors de la nuit de clôture du Cramignon du village de Saive. C’est la « flambée de la mascotte ». Moment où, comme souvent dans les traditions carnavalesques, la fête se termine par l’enterrement parodique et symbolique de la fête (l’enterrement de Matî l’Ohê, à Liège, le 16 août, a la même signification). C’est souvent, dans ces fêtes, le moment le plus intime, celui où les touristes sont repartis et où les acteurs des festivités se donnent à eux-mêmes un moment de transe collective : le bouquet final de la fête.
Il est possible que les paroles de la chanson qui est reprise par le public fassent rire jaune les féministes qui ont oublié de lire Rabelais (on dit que les Cramignons remontent au 16ème siècle) car la métaphore des coqs et du poulailler n’est pas « politiquement correcte » même si la suite des paroles s’éloigne un peu de l’humour machiste.
« Tant qu'il y aura des coqs dans un village
Il y aura des poules à surveiller
Des ptits oiseaux sortiront des cages
Pour écouter le rossignol chanter
Si de l'amour vous craignez les ravages
Dites-vous bien, fermant vos poulaillers
Tant qu'il y aura des coqs … »
Bien entendu, dans le film de MissAlive, le tournage de nuit, la danse des flambeaux, donnent une force particulière à l’évènement filmé. Comme le refrain, repris en boucle par la fanfare, qui évoque pour moi l’esthétique des musiques de transe du soufisme et des derviches tourneurs. J’ai toujours aimé les fanfares, les orphéons, les harmonies (et aussi bien d’autres musiques) mais ce qui m’émeut le plus c’est de savoir que dans cette extrême pointe de la francophonie (la frontière linguistique avec le monde germanique et néerlandophone est à quelques lieues de ce village), la jeunesse sait se donner une fête truculente, en recyclant une chanson d’un répertoire oublié* par la francophonie académique. J’ espère que la Belgique continuera à vivre et à faire la fête, elle y excelle.Il y aura des poules à surveiller
Des ptits oiseaux sortiront des cages
Pour écouter le rossignol chanter
Si de l'amour vous craignez les ravages
Dites-vous bien, fermant vos poulaillers
Tant qu'il y aura des coqs … »
* Musique de Romain Desmoulins, paroles de Dommel et Valfy (années 20 ?)
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