Le prince travesti
Comédie en 3 actes de Marivaux
Par la Compagnie La Bigarrure
A Fresnoy-le-Grand (au CASOC)
Le vendredi 15 avril à 20h30
« Une pièce où intrigues politiques et désirs amoureux se côtoient, rires et larmes alternent, raison d’Etat et arlequinades s’entremêlent. La plus romanesque et peut-être la plus contemporaine des pièces de Marivaux »
Enfin une nouvelle qui dément la plaisanterie favorite du tenancier du café-épicerie de mon village : "la culture ici c'est la bête rave". Humour de convenance et, un peu, de désespoir, car je sais qu'il aspire à des nourritures terrestres et à des rêves moins frustes. Aussi quand la Compagnie La Bigarrure (une compagnie théâtrale professionnelle basée à Rozoy-sur-Serre, il faut le faire !) m'a appelé pour me parler de cette représentation théâtrale à Fresnoy-le-Grand et me demander d'en parler sur le blog j’avoue que mon cœur de battre, un moment, s’est arrêté. Une programmation de cette qualité à Fresnoy vraiment bravo ! Cela m’a ramené à des souvenirs d’enfance. Je suis d’une génération qui a connu, dans les années de l’immédiat après guerre, les premiers et si magnifiques balbutiements de la « décentralisation théâtrale » portés par les mouvements d’éducation populaire issus de la résistance. Mes premiers contacts avec le théâtre, hors les pochades de patronage, datent d’une époque, au début des années 50, où j’étais collégien à Joinville, dans le vallage haut-marnais . Je n’oublierai jamais une pièce de Molière jouée pour nous par le Théâtre de Bourgogne, dans la salle du patro de cette petite ville. Il est difficile de faire comprendre aux générations d’aujourd’hui quelle bouffée d’oxygène et combien fut jubilatoire cette première levée du rideau rouge et ce qu’il nous ouvrit de portes vers l’imaginaire. On idéalise trop aujourd’hui ces années dites des « trente glorieuses », la vie, notamment dans les internats des petites villes, y était morne et régie par des codes empruntés au répertoire d’un père fouettard ubuesque et souvent cruel : j’ai tôt compris dans ce contexte, et grâce à ces comédiens de la première « décentralisation », que le théâtre était un art de résistance.
Enfin une nouvelle qui dément la plaisanterie favorite du tenancier du café-épicerie de mon village : "la culture ici c'est la bête rave". Humour de convenance et, un peu, de désespoir, car je sais qu'il aspire à des nourritures terrestres et à des rêves moins frustes. Aussi quand la Compagnie La Bigarrure (une compagnie théâtrale professionnelle basée à Rozoy-sur-Serre, il faut le faire !) m'a appelé pour me parler de cette représentation théâtrale à Fresnoy-le-Grand et me demander d'en parler sur le blog j’avoue que mon cœur de battre, un moment, s’est arrêté. Une programmation de cette qualité à Fresnoy vraiment bravo ! Cela m’a ramené à des souvenirs d’enfance. Je suis d’une génération qui a connu, dans les années de l’immédiat après guerre, les premiers et si magnifiques balbutiements de la « décentralisation théâtrale » portés par les mouvements d’éducation populaire issus de la résistance. Mes premiers contacts avec le théâtre, hors les pochades de patronage, datent d’une époque, au début des années 50, où j’étais collégien à Joinville, dans le vallage haut-marnais . Je n’oublierai jamais une pièce de Molière jouée pour nous par le Théâtre de Bourgogne, dans la salle du patro de cette petite ville. Il est difficile de faire comprendre aux générations d’aujourd’hui quelle bouffée d’oxygène et combien fut jubilatoire cette première levée du rideau rouge et ce qu’il nous ouvrit de portes vers l’imaginaire. On idéalise trop aujourd’hui ces années dites des « trente glorieuses », la vie, notamment dans les internats des petites villes, y était morne et régie par des codes empruntés au répertoire d’un père fouettard ubuesque et souvent cruel : j’ai tôt compris dans ce contexte, et grâce à ces comédiens de la première « décentralisation », que le théâtre était un art de résistance.
La dernière fois que je vous ai recommandé un spectacle c’était il y a un an pour le film « le temps des grâces » à Vervins. Je me souviens encore qu’arrivé un peu en avance je fis connaissance avec le responsable du Cinéma qui était d’humeur fort maussade, une association de jeunes agriculteurs et l’ACAP avaient peiné à obtenir son adhésion au projet. « Je n’aurais jamais du accepter cette programmation – me dit-il - , je connais mon public, il n’y aura pas un chat, d’ailleurs je n’ai pas allumé le chauffage ». Une demi heure après la salle était comble et le chauffage assuré par le public.
J’espère pour les comédiens de La Bigarrure que ce genre de petit miracle se reproduira vendredi à Fresnoy-le-Grand et que d'autres que l'âne relaieront l'information (c'est ce qui avait fait le succès de la projection à Vervins). C’est une troupe qui ne manque pas d’ambitions puisqu’ils donneront ce spectacle (ou d’autres ?) à Avignon cet été. Avec le soutien, je l’imagine du Conseil Régional (je sais qu’Alain Reuter soutient la présence à Avignon du théâtre picard).
La Compagnie, qui lit l’âne vert à l’occasion, a eu la délicatesse d’offrir deux invitations gratuites aux deux premiers lecteurs du blog qui se manifesteront : réservez votre invitation en appelant Audrey Vasseur à La Bigarrure au 03 23 58 33 09
Et pour en savoir plus utilisez ce lien :
J’espère pour les comédiens de La Bigarrure que ce genre de petit miracle se reproduira vendredi à Fresnoy-le-Grand et que d'autres que l'âne relaieront l'information (c'est ce qui avait fait le succès de la projection à Vervins). C’est une troupe qui ne manque pas d’ambitions puisqu’ils donneront ce spectacle (ou d’autres ?) à Avignon cet été. Avec le soutien, je l’imagine du Conseil Régional (je sais qu’Alain Reuter soutient la présence à Avignon du théâtre picard).
La Compagnie, qui lit l’âne vert à l’occasion, a eu la délicatesse d’offrir deux invitations gratuites aux deux premiers lecteurs du blog qui se manifesteront : réservez votre invitation en appelant Audrey Vasseur à La Bigarrure au 03 23 58 33 09
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