mardi 3 mai 2011

Fête du 1er mai 2011 au Familistère Godin de Guise : deux moments d'éloquence sur l'obscénité du temps présent... et un moment de grâce

La Boétie et Michel Onfray étaient au programme de l'éloquence de Jean-Pierre Balligand pour un appel à l'insoumission qui résonnait comme un défi à l'obscénité de l'époque. Les comédiens de la Compagnie "Ici même" ont du se réjouir que cet appel vibrant n'ait pas été prononcé devant le public nombreux des festivités de l'après-midi mais devant le public plus restreint de l'inauguration, à une heure où les notables, qui savent "ce que parler veut dire" , sont plus nombreux dans l'assistance que les simples citoyens. En effet leur théâtre de l'invisible qui colle avec tant de pertinence aux oppressions du moment aurait pu les exposer à des malentendus cognitifs. Personnellement, par exemple, j'ai été un moment tenté, hypnotisé que j'étais par le réalisme de leurs arguments,  de taguer la maison modèle dont ils vantaient les mérites et été aussi quelque peu surpris et indigné de la curiosité presque polie avec laquelle le public semblait accueillir leur éloge d'un monde "enfin sans domicile fixe" et voué à un habitat aussi "innovant" qu'étriqué (5 m2 au sol pour un "quatre pièces" pour célibataire nomade !)

Devant les hautes façades du pavillon central du Familistère, une danseuse de la Compagnie Retouramont (direction Fabrice Guillot),dont j'aurais aimé vous dire le nom (introuvable sur les sites du Familistère et de la Cie) tisse les fils de nos rêves d'utopie avec une grâce et une légéreté qui défie les lois de nos pesanteurs :


Si j'en trouve le temps je mettrai un petit film plus développé sur le travail remarquable de la Compagnie "Ici même" lors de ce premier mai 2011.
Pour en savoir plus sur ces deux Compagnies :
http://www.icimeme.info/

http://www.retouramont.com/

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parlons aussi des tyrans, selon Etienne de la Boétie...

Extrait du document : «"Discours de la servitude volontaire", Étienne de la Boétie (1548) - le système tyrannique. La figure du tyran ne fonde pas ...»

« Car ils ne s’éloignent pas seulement de la liberté, mais surtout de la nature même de l’homme. Dans un tel système, n’importe quel homme, si bon soit-il par nature, ne peut que devenir mauvais au contact de la corruption et du vice. S’ils veulent demeurer bons, ils se verront inévitablement rejeté du système, jusqu’à redescendre au bas de la pyramide. Nulle ascension sociale n’est envisageable dans un système tyrannique pour celui qui espère conserver ses vertus et son intégrité.

Ane-Vert a dit…

Oui mais n'oublions pas la différence entre les tyrans qui n'hésitent pas à tirer avec des armes de guerre sur leurs peuples et nos tyranneaux locaux qui ont fait leur fonds de commerce du consentement de leurs électeurs... ou des abstentionnistes.