Durant les festivités du 1er mai 2010 au Familistère Godin à Guise j'ai filmé un petit moment de grâce que je vous donne à voir. Durant 2 minutes la Compagnie "Fanfare Ballet" joue et danse autour d'un jeune enfant dans sa poussette. Profitant de l'état d'extase général on peut apercevoir qu'un piquepoquette, déguisé en tambour de ville, en profite pour voler la tortue de l'enfant. Mais la police veille au grain car ce tort tue. Un vigilant, lui même déguisé en danseur, parvient à récupérer la tortue et la rend à l'enfant. Le chef de gare (pourtant il n'y plus de gare à Guise depuis belle lurette) - ou le régisseur ? - interrompt ce moment de bonheur, qu'on aurait aimé voir se prolonger un peu, par une annonce incompréhensible (c'était peut-être un chef de gare ouzbek, que vous semble de l'idiome qu'il ahâne ?).
Ce signal semble le point de départ d'une chasse à courre, s'agit-il de tenter de rattraper le piquepoquette qu'on croit apercevoir s'enfuyant ?
Remercions "Fanfare Ballet" d'avoir ressuscité, le temps d'un premier mai, l'atmosphère de l'ancien pouponnat fondé par Godin au Familistère de Guise. Et comme, c'est bien connu, on arrête très facilement le progrès en toutes choses (surtout en celles qui sont utiles), notons qu'il n'existe plus, depuis la fin de l'utopie Godin, ni crèche, ni halte garderie, ni bien entendu de pouponnat à Guise, faut pas rêver !
Remercions les aussi pour ce moment de grâce dans une programmation des festivités du 1er mai au Familistère trop souvent vouée à la dérision et à la fuite du sens à travers des spectacles de rue incongrus où une bonne part des artistes engagés semblent n’avoir aucune compréhension des lieux et peu d’interaction avec le public.
Pour compléter cette contribution, cliquez : ici
Remercions les aussi pour ce moment de grâce dans une programmation des festivités du 1er mai au Familistère trop souvent vouée à la dérision et à la fuite du sens à travers des spectacles de rue incongrus où une bonne part des artistes engagés semblent n’avoir aucune compréhension des lieux et peu d’interaction avec le public.
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3 commentaires:
Très joli,c'est beau comme tout de voir le petit tout émerveillé...
Le progrès serait il derrière nous ?
On regarde l'oeuvre de JBA Godin comme on regarde Gulliver, mais impossible de poursuivre
l'utopie. La tête et les jambes sont ficellées. Il ne reste que le souvenir paralysant !
Godin ne renaît pas de ses cendres.
AMC
C'est une belle idée d'associer ces problèmes du présent à Gulliver où Swift revisite l'île d'Utopie de Thommas More ... et aussi Rabelais dont Pantagruel est fils, par sa mère, d'Utopia
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